Le syndrome des ovaires polykystiques SOPK

Le Syndrome des Ovaires Polykystiques

Le Syndrome des Ovaires Polykystiques ou SOPK est une pathologie endocrinienne qui touche 10% des femmes. Et pourtant il est encore peu connu et peu représenté. Le système endocrinien est composé par l’ensemble des organes et des glandes endocrines qui ont la capacité de relâcher des hormones dans le sang. Ces hormones régulent les fonctions reproductives et sexuelles, le sommeil, le stress, la faim, etc…

Le SOPK s’appelle également syndrome de Stein-Leventhal du nom des deux médecins qui l’ont décrit pour la première fois en 1935.

En réalité, ce n’est pas une « pathologie » mais un ensemble de symptômes. Et contrairement à ce que son nom indique, il n’est pas question de kystes au niveau des ovaires. Il s’agit de la présence de nombreux follicules qui n’ont pas terminé leur maturation. Ils restent ainsi, s’accumulent dans les ovaires et provoquent une perturbation des cycles menstruels. A sa découverte dans les années 30,  les scientifiques pensaient qu’il s’agissait de kystes aux ovaires d’où le nom de « polykystique ».

Les symptômes du Syndrome des Ovaires Polykystiques

La complexité de ce syndrome réside dans sa diversité d’expression selon les personnes concernées. Parfois, il entraîne des manifestations peu marquées ou bien des symptômes qui perturbent grandement le quotidien. Voici quelques-uns des symptômes les plus courants :

  • Des cycles menstruels irréguliers : des règles peu fréquentes, irrégulières, ou absentes
  • Problèmes de peau : peau grasse, acné
  • Pilosité abondante ou apparition de poils sur le visage et le corps
  • Cheveux fins ou clairsemés
  • Prise de poids, surtout au niveau de l’abdomen
  • Résistance à l’insuline
  • Difficulté à tomber enceinte
  • Anxiété /dépression
Le syndrome des ovaires polykystiques SOPK

Les causes du Syndrome des Ovaires Polykystiques

Et bien c’est encore confus, cette pathologie hormonale est encore mal connue. Examinons les causes les plus probables et les plus citées :

  • La génétique : le SOPK peut être héréditaire
  • Les perturbateurs endocriniens : être exposé dans son environnement à des perturbateurs endocriniens peut prédisposer au développement du SOPK. Par exemple, un enfant qui a été exposé au tabac pendant la grossesse, mais également au bisphénol A ou aux phtalates que l’on trouve dans les plastiques, les cosmétiques, les jouets…
  • La résistance à l’insuline : elle entraîne un dérèglement au niveau du fonctionnement de l’ovaire. L’insuline est une hormone produite par le pancréas et qui sert à réguler la glycémie (taux de sucre) dans le sang. Quand une personne est résistante à l’insuline, cela signifie qu’en présence de glucose dans le sang, son organisme va devoir produire davantage d’insuline pour permettre le stockage du glucose. L’organisme se met donc en mode stockage, ceci expliquant la prise de poids associée. L’insuline agit comme un signal aux ovaires pour qu’ils produisent davantage de testostérone. C’est ce qui explique la pilosité abondante (hirsutisme, l’acné et la perte de cheveux).
  • L’inflammation de bas grade : susceptible de provoquer le SOPK ou qui en fait en tout cas un terrain propice. Il faut alors mesurer le taux de CRP ultrasensible pour la détecter. Les causes de cette inflammation chronique peuvent être variées : intestin perméable, troubles thyroïdiens, carence en minéraux (zinc, iode), intolérance au gluten ou à la caséine…

Le diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques.

L’hétérogénéité clinique du SOPK rend parfois son diagnostic difficile par les médecins et les gynécologues.

Aujourd’hui, le diagnostic de SOPK est posé en présence d’au moins 2 des critères de Rotterdam, à savoir :

  • une hyperandrogénie clinique (hirsutisme, acné, alopécie androgénique) ou biologique (excès d’hormones masculines dans le sang et notamment testostérone chez la femme) ;
  • une oligo-anovulation (ovulation irrégulière ou absente). Selon les critères de Rotterdam, des cycles inférieurs à 21 jours ou supérieurs à 35 jours sont considérés comme anovulatoires ;
  • à l’échographie endovaginale, la présence d’au moins un ovaire avec plus de 12 ou 20 follicules de 2 à 9 mm de diamètre. Ou alors un volume ovarien supérieur à 10 ml sans présence de kyste ou de follicule dominant. C’est ce que l’on appelle des ovaires polykystiques.

Les traitements actuels du SOPK

Le SOPK n’est pas une maladie dont on guérit. Le traitement actuel repose sur l’amélioration des symptômes principalement, et ceci jusqu’à la ménopause. Il se base sur 3 principes : amélioration de l’hygiène de vie, traitement médicamenteux et accompagnement psychologique si nécessaire. Il est par conséquent uniquement symptomatique et ceci jusqu’à la ménopause.

  • Ainsi, en cas de surpoids, une perte d’environ 10% du poids initial réduit l’hyperandrogénie et montre un effet bénéfique sur l’aménorrhée, avec un potentiel bénéfice sur la fertilité. 
  • En cas de troubles de l’ovulation et d’hirsutisme, les médecins recommandent la pilule oestroprogestative en première intention. Si ça ne fonctionne pas, un anti-androgène combiné à un œstrogène peut être prescrit.
  • s’il y a diabète ou troubles métaboliques, des mesures hygiéno-diététiques sont mises en place en première intention (perte de poids, activité physique régulière et alimentation équilibrée), puis des médicaments antidiabétiques oraux si cela devient nécessaire. 

Certains médecins proposent des compléments alimentaires à base de myo-inositol. C’est une molécule naturelle essentielle au bon fonctionnement des cellules et en particulier des ovaires. Elle est pour partie synthétisée par notre organisme et pour partie apportée par l’alimentation. On la trouve notamment dans les légumineuses (lentilles, fèves, haricots secs, etc…), le melon, les agrumes (pamplemousse, orange…), les amandes et les noix. Des études ont prouvé que le myo-inositol peut soulager les symptômes du SOPK et notamment la résistance à l’insuline, l’amélioration des fonctions ovariennes, l’hyperandrogénisme et la lutte contre la dépression. 

Comment la naturopathie peut-elle accompagner le SOPK ?

C’est tout l’objet de mon mémoire sur lequel je suis en train de plancher… Un rééquilibrage alimentaire semble indispensable. Cependant, la prise en charge sera différente selon si la personne est obèse et diabétique ou si elle est mince et sans problème de santé particulier.

La psychologie et la gestion du stress et des émotions m’apparaissent également des incontournables afin de rétablir le bon fonctionnement de l’organisme.

Dans mon mémoire de fin d’étude, j’ai fait le choix d’explorer la piste de nos capacités d’adaptation qui lorsqu’elles arrivent à leur limite, peuvent peut-être jouer un rôle dans l’apparition du SOPK. J’essaie de trouver et de prouver le lien entre nos capacités d’adaptation et cette pathologie hormonale. 

Les plantes peuvent également accompagner le SOPK en régulant le système hormonal ainsi que la fonction hépatique qui joue un rôle clé dans la fabrication et la destruction des hormones. Grâce à la gemmothérapie, c’est-à-dire à l’utilisation des bourgeons de plantes, ou à la phytothérapie, il est possible de rétablir l’équilibre hormonal de la femme. 

Enfin, des techniques manuelles complémentaires méritent d’être essayées comme la réflexologie plantaire ou l’acuponcture qui montre de bons résultats sur ce syndrome. 

Et vous comment vivez-vous votre SOPK ? Quelles techniques utilisez-vous pour améliorer ce déséquilibre hormonal féminin ? N’hésitez pas à me contacter pour échanger sur cette maladie encore trop peu connue de nos jours. J’ai décidé de me spécialiser dans les déséquilibres hormonaux comme le SOPK ou l’endométriose, et je serai ravie de pouvoir vous accompagner en naturopathie ou en réflexologie plantaire

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